Ni foulage ni macération10 à 12 degrés pour entamer une seconde fermentation. Celle-ci doit s’effectuer très lentement pour garantir des bulles fines et un cordon persistant, signes des grands vins mousseux. Après un séjour en caves de deux à trois ans voire plus, les bouteilles sont placées sur des pupitres en position inclinée tête en bas, pour être remuées. Puis, par un mouvement rotatif rapide et une trépidation cadencée, la bouteille est petit à petit redressée en position verticale, tête en bas, et le dépôt rassemblé dans le col pour en être extrait. La position du dépôt et la limpidité du vin sont contrôlées par l’observation de la bouteille en transparence à l’aide d’une bougie. Le dépôt est chassé du col de la bouteille par un geste à la volée, rapide et précis, qui empêche la mousse et le vin de s’échapper. La méthode moderne procède par congélation du goulot avant l’ouverture de la bouteille. La liqueur d’expédition, recette secrète propre à chaque maison, est ajoutée au vin pour le doser ou l’adoucir dans des proportions allant du brut de brut au demi-sec. Etape-clé pour les vins mousseux, le bouchage doit être parfaitement hermétique pour garantir la bonne conservation du produit. Des bouchons de liège souples de première qualité sont utilisés. Pour maintenir le bouchon malgré la pression du gaz carbonique, un muselet, armature en fil de fer et un calotin sont apposés. Après fermeture, la bouteille est secouée vigoureusement pour assurer le mélange du vin et de la liqueur de dosage. Dernière étape avant la dégustation, la bouteille est parée des différents éléments de son habit : l’étiquette, la coiffe, la collerette, le médaillon, etc. La majorité déguste cette pétillante boisson au Nouvel An ou lors d’un anniversaire. Pourtant ce vin mousseux a aussi ses connaisseurs et se boit volontiers tous les jours et même plusieurs fois par jour. Coupes ou flûtes ? Aujourd’hui, il est d’usage de boire le vin mousseux dans une flûte. Nous ne le répéterons jamais assez, les verres se lavent à l’eau claire. Eviter à tout prix les produits de vaisselle et surtout les éclats brillances proposés par les fabricants. En effet, ces substances annihileront totalement l’effet carbonique. Vous dégusterez une boisson sans bulle.




Maintenant, si vous avez hérité des coupes de votre arrière-grand-mère, n’hésitez pas. Sachez que selon les légendes, elles ont le diamètre exact des seins de Vénus ou de la préférée de Louis XIV. Cette boisson fait appel à tous les sens : olfactif, gustatif, visuel, auditif et pourquoi pas tactile. La bulle estelle petite, joueuse, dynamique, rebelle ? Admirez la robe des vins mousseux Mauler avant de les déguster. Toutes les bouteilles sont uniques même si d’année en année l’oenologue Julien Guerin et toute l’équipe de dégustation travaillent assidument pour préserver une cuvée égale sinon meilleure ou plus subtile que la précédente. Il faut préserver le goût Mauler que les clients acquis apprécient et que les nouveaux découvrent. Plutôt, sec, brut, demi-sec, rosé ? Chardonnay ? Pinot noir et même Millésimé pour les meilleurs. Après deux, trois ou cinq ans, dès qu’il sort de cave le produit est prêt. Un vin mousseux ne se garde pas. Il se consomme de suite, tous les jours.
La fondue au Mauler ?
En accord avec la table, avez-vous déjà réalisé la fondue avec du Mauler ? Si cela n’est pas le cas, essayez ! Vous serez conquis. Rien à voir avec la traditionnelle fondue au vin blanc. Une cuvée de Chardonnay Brut ou Sec au petit-déjeuner avec une tranche de saumon est un régal. Cette boisson s’associe avec tout et finalement n’est pas exclusivement réservée aux grandes occasions. Avec un Mauler, tous les jours sont festifs !
L’entreprise exporte sur tous les continents
La Suisse est le marché de prédilection de la Maison Mauler. Pourtant l’entreprise exporte sur tous les continents. Avec environ 500’000 bouteilles par année et une cinquantaine d’hectares disponibles cette PME ne rivalise pas avec les grandes maisons françaises et allemandes. Pourtant, elle défie des grands producteurs de cette boisson pétillante. Présente aux prestigieux concours en la matière, Mauler n’a rien à envier aux autres marques. Bien au contraire. Un renom obtenu au fil du temps, de bouche à oreille. Un produit artisanal de qualité exceptionnelle, résultat d’une culture respectueuse fidèle au sol.
Et l’avenir ?
La quatrième génération perdure la tradition artisanale et la valeur humaine de ses produits mais elle innove, elle s’active. En 1992, la direction de la société Mauler & Cie toujours majoritairement entre les mains de la famille construit la « cathédrale ». Une infrastructure moderne, adéquate et digne du 21e siècle. Comme l’explique si bien Jean-Marie Mauler « même si vous ne représentez qu’une infime partie du marché et que vous voulez la garder, il vous faut continuellement vous renouveler, investir pour perdurer avec les autres qui agissent de même. Vous devez maintenir la proportion. La consommation de cette boisson est de plus en plus prisée et la production ne répond déjà pas assez à la demande. D’autant plus que chez Mauler, la qualité a un prix. Même si le vin mousseux est un produit de luxe, il doit rester accessible. C’est en tout cas la politique de marketing actuel. Depuis dix ans, le site Web s’est mis en place et aujourd’hui il fait partie intégrante de la stratégie de vente mais le caveau est toujours d’actualité et vous y êtes les bienvenus !
Sabler ou sabrer ?
Le verbe sabler, employé notamment dans le domaine de la fonderie, signifie « couler dans un moule de sable ». Il a aussi signifié, par analogie avec le métal en fusion qu’on coulait d’un jet dans un moule de ce type, « boire d’un trait ». Ce sens, qui n’est plus d’usage aujourd’hui, pourrait également provenir d’une coutume selon laquelle on tapissait de sucre les parois de la flûte à vins mousseux après les avoir embuées d’un souffle, ce qui leur donnait un aspect sablé. Il semble que cette préparation faisait mousser le vin, qu’il fallait boire d’un trait. L’expression sabrer fait quant à elle référence à l’action d’ouvrir une bouteille de vin mousseux en tranchant sa commissure d’un coup avec une lame assez lourde, que ce soit un sabre ou un grand couteau. Le verbe sabrer signifie au sens propre « frapper à coups de sabre ». Ce geste peu courant aujourd’hui semble avoir été une tradition militaire. Les officiers de la garde prussienne auraient en effet lancé la mode qui consiste à casser le col des bouteilles de vin mousseux à l’aide d’un sabre lorsqu’ils célébraient avec éclat leurs victoires triomphantes. Ils prouvaient alors leur savoir-faire en décapitant d’un seul coup les bouteilles
Mauler & Cie SA Le Prieuré Saint-Pierre 2112 Môtiers Tél. 032 862 03 03 www.mauler.ch Ouverture publique du mardi au dimanche de 10 h à 12 heures et de 15 h à 18 heures. Horaires spéciaux de janvier à mars. Souhaitez-vous une visite guidée du Prieuré et des Caves ? C’est possible, sur réservation téléphonique préalable.