Ainsi donc « le bonheur est dans le pré » disait un écologiste militant et « Swiss une drôle de compagnie nationale » précisait un petit Suisse au bras noueux. Pourquoi cette dernière affirmation un peu désobligeante ? Simplement parce que, une fois de plus, les Romands « passent à l’as » et cela pour une raison simple. Aux yeux des patrons allemands de cette société lâchement abandonnée par le Conseil fédéral de l’époque – la Suisse romande et la langue qui y est officiellement pratiquée, n’existent pratiquement pas. La même remarque vaut aussi pour le Tessin.
La preuve : il y a quelques temps, à Genève, installé à bord d’un appareil arborant fièrement le pavillon suisse, – j’ai pris l’initiative de feuilleter « Swiss Magazine » la revue luxueuse placée dans le dossier du siège devant moi. Désagréable surprise : à part le petit laïus de Thomas Klühr, le patron de Swiss, rien pas une ligne, pas un traître mot dans la langue de Molière. En revanche l’anglais était présent, avec l’allemand bien sûr, dans les 146 pages de la revue. Cherchez l’erreur ! D’autant que sur les 21 hôtels de luxe présentés avec photo et textes en allemand… et anglais of corse, seuls trois sont situés en Romandie à Genève plus précisément. Qui dit mieux dans le genre Rösti graben ? Dis-moi avec qui tu voles, je te dirai quelle langue tu parles et si tu ne sais pas l’anglais… reste chez toi !
Bon voyage tout de même et…bon appétit.